Lenric Neall

Mon activité selon moi

Au fond de la cantina de Mos Eisley, deux silouettes semblent s'entretenir.

Bien que dans l'ombre, un gars aux cheveux grisonnant parle à un jeune qui marque pas mal d'intêret aux mots... Le jeune écoute les yeux brillants....

L'ombre : Je suis contrebandier. Je sais, je sais, je ne devrais pas m'en vanter. Lorsqu'on me demande quel est mon métier il m'arrive de plus en plus souvent de répondre " je suis dans le commerce ". Cette vague formulation a au moins le mérite de m'éviter la lueur de haine méprisante qui apparaît instantanément dans l'oeil de l'interlocuteur le mieux disposé au simple énoncé de mes coupables occupations.

Promis, la prochaine fois je répondrai tueur à gages, le relâchement des moeurs étant ce qu'il est, cela devrait moins choquer.

N'empêche que c'est un métier gratifiant à bien des points de vue, c'est vraisemblablement le seul où le néophyte total, celui qui vient de livrer son premier pixie, se sent en mesure de vous expliquer votre métier dans le quart d'heure qui suit le paiement. Fait donc gaffe p'*** jeune.

À ma connaissance conduire un swoop ne transforme personne en mécano, pas plus que monter une table achetée en kit au bazaar ne fait de vous un architecte, mais une simple livraison fait de tout un chacun un contrebandier. On n'arrête pas le progrès.

N'allez surtout pas croire que je veux garder pour moi les clés du savoir et en tenir éloigné le vulgum.

Aujourd'hui être contrebandier c'est être un hybride monstrueux, un mélange aussi subtil qu'indéfinissable de Dédé la Bricole, de charlatan et de psychopathe.

Livrer ou acquérir une marchandise nécessite une imagination à côté de laquelle le récit d'un trip sous muon hallucinogène pourrait passer pour le compte-rendu d'une assemblée générale d'actionnaires.

C'est ainsi que je suis un acteur unique de la renaissance du monde face à la classique politique de l'Empire ou de la Republique. Seuls liens entre les galaxies, je véhicule messages, marchandises et un savoir faire que l'on a de cesse de réinventer : celui de la survie.

Je suis. un convoyeur de richesses, oui ce n'est pas mal, v'la un terme valorisant. mais encore faut-il comprendre que le la meilleure façon de s'enrichir est d'introduire, dans les différentes strates de la société, des marchandises aussi rares qu'illégales.

Mais quelles sont les qualités requises ? placidité, patience, pugnacité, jusqu'à ce que son but soit atteint. Imperméable à toute forme d'autorité et de lois, patient, minutieux et débrouillard.

Ah oui j'oubliais . être méfiants des belles paroles et des idéaux politiques. puis il faut bien quelques attitudes cavalières, comme à mon habitude de laisser un petit présent à la maîtresse de maison après avoir présenté un pistolet en gage d'invitation.

Enfin bon, la contrebande est un gagne-pain, encore faut-il préférer le frisson de l'aventure au train-train de la légalité. Puis toujours paraître maitre de la situation, c'est le côté charlatan du métier.

Prochaine étape de mon voyage, rencontrer ceux qui cherche un contact sur Ord Mantell... N'y traine pas tes guettes seul p'tit jeune. Il semble donc qu'il y ait du bon business à faire, me reste à prendre contact avec la pègre locale et tenter de faire quelques bénéfices substantiels...

Créé le samedi 12 novembre 2011 à 16h08 par Lenric_Neall & mis à jour le jeudi 21 mars 2013 à 15h51