01 : Un nouveau départ

Se remettant peu à peu de ses différents problèmes de santé, Aerine pense à découvrir de nouveaux horizons. Depuis qu'elle est arrivée elle n'a connu quasiment que le sable de Tatooine. Il est loin le temps de la fuite de Ryloth...

Elle repense à tout ce qu'elle a laissé derrière elle le jour où elle décida de prendre une navette pour se rendre vers « l'inconnu ». Elle ne pensait pas qu'un jour elle regretterait son choix, elle était si sure d'elle en partant. Pourtant elle ne manquait de rien là où elle vivait. Sa famille, bien que modeste, ne manquait de rien. La vie sur Ryloth ne présageait rien de mauvais pour elle. Elle savait qu'une fois finies les études que ses parents avaient choisies pour elle, elle aurait une bonne situation, et une vie stable. Ses parents voulaient offrir à leur fille unique la meilleure vie possible. Suivant donc des études de commerce, elle pensait qu'elle finirait revendeuse d'objets rares et précieux, revendeuse de matières premières ou alors revendeuse d'épices, qui sait... Bien que cette dernière option ne l'enchantait pas vraiment... Mais voilà elle voulait toucher ces matières premières, elle voulait connaître chaque processus de fabrication, doser chaque mélange et associer chaque composant pour au final obtenir un objet qui porterait ses marques de fabrication, et auquel elle aurait porté toute son attention. Au moins ainsi elle serait sure de la provenance et de la qualité de ce qu'elle vend. Mais ses parents le voyaient d'un autre oeil !

- Artisane !! - Lui dit un jour son père. Après tout le mal que l'on s'est donné pour t'obtenir une place à l'Université de Commerce, tu voudrais te rabaisser à simple artisane !

Le système de classes sociales étant très enclavé dans la société de Ryloth, il était très difficile et surtout très coûteux pour une personne d'une classe de monter d'un cran dans l'échelle. L'argument principal d'Aerine face au désarroi de son père, fut que, certains artisans, lorsqu'ils réussissent bien, finissent par appartenir à la bourgeoisie. Oui mais voila, c'était très dur d'en arriver là, et il fallait être très bon dans son domaine. En réalité, Aerine le savait, seuls les meilleurs obtenaient de tels rangs. Bien qu'elle soit courageuse et assidue, ce ne serait pas une partie de plaisir. Elle voulait à tout prix se détacher de ces considérations, et faire ce qui la passionnait.

C'est ce qui la conduisit un soir, alors qu'elle déambulait dans les rues commerçantes, à entrer dans un magasin d'armures. La petite maison était sombre et loin d'être un modèle de rangement systématique et maniaque. Mais la faible lumière artificielle d'une lampe fixée au plafond laissait entrevoir de jolies ombres et des couleurs dansantes sur des carapaces de métal et de tissus renforcés. De l'armure légère à l'armure de zones de combats intensifs, toutes semblaient avoir leur propre vie et usage. Aerine observa longuement le reflet de la lampe sur le plastron d'une armure type « Mabary ». La lueur paraissait une flamme dansant lors d'un coup de vent. Ondoyant doucement au fur et à mesure qu'Aerine s'avançait dans la pièce, la flamme imaginaire fut remplacée par une ombre grandissante. Aerine se retourna et se retrouva face à face avec un grand twi'lek mâle à la peau verte foncée contrastant avec sa combinaison orange. De loin on aurait pu le prendre pour un pilote de cargo. Combinaison, bottes d'uniforme, trousse à outil, gants de protection, il ne lui manquait que le casque et le vaisseau ! Aerine en déduit que ce devait être le gérant du magasin, et à en juger son accoutrement, sûrement le fabricant des pièces d'armures exposées devant elle.

- Je peux vous aider ?

Aerine hésita un moment. Une question brûlait ses lèvres mais elle n'était pas sure de vouloir la poser et des conséquences que cela pourrait entraîner.

- Heu... Hé bien... J'aurais une question oui... Que faut-il faire pour devenir fabricant d'armure ?

Le twi'lek la dévisageât et un sourire s'esquissa sur son visage.

- Vous n'avez pas vraiment la... carrure... à mon avis.

La douce image de la lueur sur les plastrons des armures était encore présente dans son esprit, gravée.

Créé le dimanche 2 septembre 2007 à 20h44 par Elriele & mis à jour le lundi 19 novembre 2007 à 23h24