Et voilà. Le Grand Jour. Aerine sortie de l´Université avec le sourire aux lèvres. Elle venait d'obtenir son diplôme. Elle se rappela que une heure plus tôt elle frémissait en recevant le document officiel de la part du directeur de la section de Commerce et Gestion. Trois années d´études tenaient sur une feuille standard.
* Tout ces efforts pour un morceau de papier, * pensa-t-elle.
Néanmoins elle était fière de ce document. Il prouvait ses capacités et même si elle n´avait pas obtenue de mention elle serait fière de le montrer à ses parents. Sur le chemin du retour elle rencontra It´rah, une amie d´enfance avec qui elle discutait souvent. It'rah avait choisie d´étudier l'expression corporelle, autrement dit la danse. Aerine savait que son amie était douée, surtout qu'elle-même ne savait pas aligner deux pas de danse sans penser passer pour une maladroite disgracieuse. Comme quoi tous les Twi'leks ne sont pas forcément nés pour danser. It'rah avait également réussit ses concours de danse ce qui fut l´occasion pour les deux amies d´aller prendre un verre à la cantina.
Une fois dans l'établissement It'rah semblait subjuguée par la beauté et la grâce des danseuses sur la scène, autant que les marchands d´esclave si ce n'est plus. Elle s´imaginait sans doute à la même place qu'elles dans peu de temps.
- A propos... tu sais pour qui tu vas travailler ? Demanda Aerine.
- Non pas encore, je n'ai pas trouvé d´employeur pour le moment.
Aerine savait tout comme son amie que la majorité des danseuses de son espèce devenaient des esclaves. Ce qui leur promettait un avenir très incertain... Ce commerce entre congénère ne dérangeait pas les Twi'lek, il était depuis trop longtemps enclavé dans leur mode de vie. A tel point que retirer le commerce d'esclaves aurait sûrement amener à une refonte totale de l'économie de la planète marchande.
Après avoir passer deux bonne heures en conversations inutiles et dénuées de tout intérêt, mais tellement nécessaires, les deux amies se séparèrent en se souhaitant une bonne continuation. Aerine marchait tranquillement dans les galeries de Kala'uun lorsque qu'un violent tremblement la fit tomber. Elle ainsi que toutes les personnes autour d'elle se demandait ce qui avait pu créer un tel choc. Elle vit alors une foule se masser vers l'entrée de la galerie. Des blessés arrivaient en grand nombre.
Ryloth est une planète ravagée par les tempêtes. Bien que l'air y soit respirable à la surface, le fait qu'il défile à plus de 500 kilomètres par heure passe volontiers l'envie à quiquonque de prend une bouffée d'air frais, d'ailleurs ceux qui s'y risquaient voyaient leur espérance de vie fortement réduite. Les twi´lek vivent donc dans des galeries souterraines. Et Aerine venait de comprendre que la galerie la plus importante de la planète, le premier niveau de Kala'unn venait sûrement de s'effondrer. Le spatioport devait sûrement être bloqué, sans compter les nombreux commerces qui ont dû être détruits dans l´incident.
* J'espères que Sie'kk n'a pas été touché et qu'il a eu le temps de se mettre à l'abri.*
Ce qui étonnait la majorité des twi'lek était que ce genre d'évènements ne se produisait quasiment pas grâce aux détecteurs et aux équipes de droides analystes. Ceux-ci prévenaient les risques ce qui laissait à la population le temps de renforcer les cités avant de que les tempêtes ne passent au-dessus. Des équipes médicales se rassemblaient déjà pour venir en aide aux blessés. Heureusement le centre médical se situait au niveau deux.
Aerine se fraya un chemin dans la foule et rentra chez elle afin d'annoncer la bonne nouvelle de sa réussite. Elle se dit que se serait également l'occasion de reparler avec ses parents de l'artisanat et des applications qu'elle souhaitait en faire... Elle se dit qu'après tout ce n'était pas si terrible que ça de leur dire ce qu'elle aimerait faire de sa vie.
Une fois chez elle, elle vie que le générateur d'hologramme était réglé pour diffuser les informations provenant de l'antenne relais du spatioport. Aerine pensa qu'au moins le bâtiment avait du être épargné. Ses parents, sachant que leur fille aimait se balader au premier niveau de la capitale, furent soulagés de la voir saine et sauve. Après les avoir rassurés elle leur montra son diplôme et ce fut la joie pour tous. Alors, prenant son courage à deux mains elle leur dit que cela faisait plusieurs mois qu'elle apprenait des schémas techniques dans le but de suivre une formation d'armurier, que c'était le domaine dans lequel elle souhaitait s'investir et que ce projet mené à bien serait sûrement aussi intéressant et honorable que les projets que ses parents avaient pour elle.
- On en a déjà parlé ! Nous ne voulons pas que tu suives ces formations !
Sa mère l'avait giflée violemment en prononçant ces quelques mots ! Aerine pouvait lire la colère, si ce n'était pas de la déception, dans les yeux rouges de ses parents. Cette fois, elle devrait se plier à leur volonté.
Dans une société ou l'esclavage fait partie des traditions, Aerine ne fut pas très étonnée d'être quasiment retenue prisonnière par ses parents, certains organisent bien la vente de leurs propres enfants. Impossible pour elle de sortir.
Les jours qui suivirent furent rythmés pour elle par l'hologramme du spatioport et l'état d'avancement de la reconstruction de la galerie du niveau un.